Après avoir rêvé pendant tout le confinement sur un Neptune 99, notre choix s'est finalement porté sur un Gibsea 105 DL (Dériveur Lesté).

Plus qu'un choix, ce bateau s'est présenté à nous comme une évidence. Nous en étions à notre troisième visite seulement.

Si l'aménagement intérieur du premier bateau visité, le fameux Neptune 99, nous plaisait, il ne nous semblait pas assez solide pour notre voyage.

Cas inverse pour le second, un Champagne qui avait déjà connu la transat, dont la solidité et la navigabilité ne faisait pas défaut mais nous ne nous voyions pas vivre dedans pendant une année.

Nous avons donc décidé de filer sur Séné, sur le golfe du Morbihan pour voir ce bateau. Le cœur à la fois plein d'espoir et une certaine résignation face à la difficulté de trouver le bateau de nos rêves en si peu de temps.

Nous avons donc retrouvé Jacques, sur ce chantier naval de la cale de Barrarach. Chantier qui ne paye pas de mine, mais où un grand nombre de bateau s'entasse dans un joyeux imbroglio. Seul le maître des lieux M. Tual semble s'y retrouver.

Première vision du bateau à sec donc. Une coque nickel, juste un léger carénage à prévoir.

La visite avance. De point en point, tout nous plaisait : la jupe arrière assez basse et large pour être pratique, un portique avec des bossoirs pour soulever notre optimiste/annexe et supporter les panneaux solaires installés, un large cockpit extérieur, revêtement partiellement bois, un équipement au poil : radar, navtex, GPS, lecteur de carte, VHF fixe et portative... et surtout, un guindeau électrique !!

Le propriétaire nous raconte les histoires de ce bateau, de ses bateaux précédents, de ses aventures et mésaventures. La visite prend fin au bout de plus de deux heures. Et il nous demande ce qu'on en pense. Rémi prend la parole et lui explique qu'a priori, il faut qu'on en discute tous les deux, mais ce bateau correspond à tous les critères du bateau de nos rêves...

On le dépose dans son petit pied à terre de Vannes, appartement annexe, car il réside en réalité sur l'Île d'Arz, et on lui propose de le rappeler deux heures plus tard. Le temps d'aller boire une bièr

e chez Charles, un copain de Rémi, à Arradon et d'en discuter ensemble.

Mais notre choix était déjà fait. On le rappelle. On passe chez lui et on signe le compromis de vente. Peut-être étions nous légèrement éméchés du fait des bières du midi ? Toujours est-il que nous avions un bateau, mais nous n'avions même pas de photo de celui-ci à montrer à la famille le soir...