Le grand jour, the D-day, se profile pour nous. C’est le temps, non pas des cerises, mais de la préparation intense.


L’objectif : ne manquer de rien. Nous avons bien cherché, il n’y a pas de magasins sur le chemin.

Il nous faut donc être autonomes en alimentation, en eau, en énergie…


On prévoit un voyage d’environ 20-25 jours mais ça peut durer plutôt 30 jours. Donc on a prévu pour deux mois ! Non. Mais pour environ 35-40 jours, en cas de gros aléas. En réalité, j’ai tellement peur de manquer d’eau potable, que j’ai poussé Rémi pour qu’on achète environ 3 fois trop 😉


La préparation a commencé sur Tenerife, où nous avions une voiture de location et accès à de gros supermarchés (Al Campo, ceci n’est pas un placement produit ! mais si jamais ils veulent financer une partie du voyage on ne dit pas non).

Près de 400 litres d’eau en bouteille de 1L, 5L et dans le réservoir, des boîtes de conserves pour nourrir un régiment, de la litière et des croquettes pour le chat. On est presque parés.

Les courses de frais viendront au dernier moment, sur El Hierro.

Et puis, comme on risque fortement de passer mon anniversaire dans l’Atlantique et qu’il y avait « La Maison du Fromage » (ceci n’est pas non plus un placement de produit, mais c’est quand même chouette de trouver du bon fromage aussi loin de la maison), nous avons pris de la raclette.

Pas d’inquiétudes, elle est bien enfermée dans un tup’, placé loin dans les cales, nous ne devrions pas trop souffrir de l’odeur.


Le port de Santa Cruz, semble être un port de départ pour la transat. Il y a donc des tas de petits dessins de voiliers sur les quais. Nous décidons de faire le nôtre.

Environ 3h de réflexion et d’esquisses pour trouver LE logo, un peu de peinture, et hop là l’affaire est faite. Un logo qui donne la part belle à Gipsy. Après tout, c’est un peu notre mascotte. (photo dans l'album Santa Cruz)


On décide de partir à El hierro, comme dernière escale. Une très jolie petite île (11 000 habitants pour 1000 volcans environ), toute en hauteur et en paysages extrêmement variés.


Hasard des voyages, on retrouve, au détour d’une rue de la Restinga, deux couples sur un bateau, que l’on avait rencontré à San Miguel.

Nous passons ces derniers jours avec eux, de beaux moments et de beaux souvenirs pour nous accompagner le long de la traversée.


Toujours du côté du hasard, on apprend que Sylvain et Joanna (certains des copains qu’on avait laissé depuis Lanzarote) sont à la Gomera et prévoient de faire un stop à El hierro avant de transater. On se prépare donc à deux bateaux.


4 personnes à se gratter la tête sur la météo prévue par Windy, qui change deux fois par jour. La faute à la tempête Justine qui arrive sur les côtes françaises. Échanges de films, de musiques, de conseils… On leur prête notre pilote auto de barre franche supplémentaire, ils nous donnent un poinçon pour recoudre les voiles et un leurre…


Finalement Sylvain et Joanna décident de rester sur la date de départ initialement prévue, jeudi. Soit deux jours avant nous. Dommage on ne pourra pas naviguer à vue. Cela dit, pas facile sur une navigation de 25-30 jours de rester côte à côte. Qu’à cela ne tienne, nous les rattraperons ! Ou pas. On verra.

Petite émotion quand même au moment de leur dire aurevoir. Clairon et chants marins, larme à l’œil. A bientôt, on se retrouve de l’autre côté !


Allez, on continue sur la préparation, notre tour arrive dans deux jours.

On brique, on répare, on range, on arrange, on organise, on garde un œil sur la météo, on télécharge des livres, des podcasts, on échange des films, de la musique. On essaie surtout de penser à tout.


C’est une première, encore une fois, on verra 😉


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